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samedi 11 février 2017

Le Projet Alpha - Yvan Lallemand


Quatrième de Couverture :
Elles sont cinq. Nakiméra, l’Ougandaise dont le rire charme, guérit ou tue. Yunhua, la Chinoise qui peut tout apprendre instantanément, et oublie de même. Leïla, la Palestinienne qui comprend les machines et s’en fait obéir. Liliana, la Roumaine sourde qui dessine l’avenir. Charo, la Colombienne qui ne sait pas mentir et n’entend que la vérité.

Cinq adolescentes qu’une femme a réunies pour en faire une équipe, son équipe.
Dans quel but ?
Quel danger menace le monde à l'horizon de l'an 2000 ?
Qu'est-ce qu'une Aberration ?
Et surtout... qu'est-ce que le Projet Alpha ?
Note :
♣♣♣♣
Avis :
Une histoire étrange : mon mari a entendu parler de ce roman à la radio et il a voulu me l'offrir. Actuellement plus disponible en version papier (et quasiment introuvable même en occasion) il est toutefois disponible en numérique sur certaines plateformes.

Ce roman a été publié en 2007, mais a du être écrit bien avant. Il traite de la période de transition à l'an 2000 avec toute les croyances qui y étaient associées. Je ne sais pas pour vous, mais je me souviens plutôt bien de cette période même si j'étais une enfant. Mais du coup, l'ensemble a un petit côté capsule temporelle. J'ai passé un très bon moment, mais je ne sais pas si les jeunes lecteurs d'aujourd'hui apprécieraient de la même manière.
Un exemple tout simple ? les VHS... J'ai trouvé ça amusant, mais je trouve dommage que cela empêche de jeunes lecteurs d'apprécier cette histoire.

L'idée a déjà été utilisée : lorsque les gens rêvent, surtout s'ils sont plusieurs à rêver de la même chose, leurs rêves peuvent se concrétiser. Les Aberrations ne savent pas qu'elles ne sont pas réelles, elles arrivent dans notre monde et l'Organisation se charge de les renvoyer d'où elles viennent.
Mais à l'aube de l'an 2000, l'Organisation a peur d'une Aberration plus puissante. Elle met alors sur pied le projet Alpha. Cinq jeunes filles ayant des capacités extra-ordinaires qui, ensemble, pourraient les aider à empêcher une catastrophe.

Ce roman est un roman initiatique. Il s'ouvre sur la réunion des jeunes filles, leur identité et leur capacité. Puis va laisser la part belle à la création d'une équipe. Elles apprennent à se connaître, à vivre ensemble, à travailler ensemble et à comprendre ce qu'il se passe, ce qu'on attend d'elles.

J'ai beaucoup aimé ce côté réaliste : le groupe ne fonctionne pas immédiatement. On ne peut pas choisir cinq personnalités et les forcer à bien travailler ensemble. Il y a des tensions, des divergences et des ego froissés. C'est agréable un roman crédible sur ce point.
Le côté négatif, c'est que cela laisse moins de place à l'intrigue. Car ce roman est un one-shot, c'est à dire qu'à la fin l'auteur ne va pas faire vivre de nouvelles aventures à ses héroïnes. La présentation est longue et la résolution de l'intrigue principale rapide.
Un autre petit point noir est que j'avais deviné l'un des deux "mystères" bien avant la fin. Mais bon ce n'est pas gênant.

L'auteur écrit pour un lectorat jeune, mais sans jamais prendre ses lecteurs pour des bébés. Il y a des scènes réalistes et tout les personnages gentils ne s'en sortent pas sans une égratignure.
Un livre que j'ai pris vraiment plaisir à lire et que je vous conseille. 

Infos :
Challenge(s) :

mercredi 3 août 2016

Voyages en Absurdie - Stéphane de Groodt

Quatrième de Couverture :
" Vous le sachez peut-être, oui bon je dis ce que je veux... et si vous le savez pas je vais vous le dire quand même, parce qu'un homme averti en vaut deux et qu'une femme avertie en vaut la peine, mais ces chroniques, du latin chronicum et du franco-grec chroNikos, m'auront permis deconduire ma plume à Londres de moi-même, aux six côtés de l'Hexagone, aux plus hauts sommets des profondeurs, dans les régions les plus reculées, avancées, assises, debout, couchées des quatre coins du monde pour des rencontres aussi sûres que réalistes, aussi curieuses que rieuses.


D'une simple touche sur mon clavier à spirale j'ai rencontré Reza Pahlavi, le fils de feu le Shah et de la chatte, ai vu danser Régine le twist à gaine, me suis transporté de la baraque d'Obama au jacuzzi de Silvio, me suis encastré dans Fidel, suis entré dans la reine, ai fait marcher Delon en large, ai été à la peine avec Jean-Marine, et laissé à terre Mitt... "


Stéphane De Groodt
Note :
♣♣♣♣
Avis :
Voici une partie des chroniques de l'un des plus célèbres humoriste du petit écran de ces dernières années. On retrouve ici une partie de ces intervention dans la Matinale ainsi que dans Le Supplément. La suite des chroniques dans Retour en Absurdie.

On a ici la transcription de ces interventions télévisuelles, donc rien de bien nouveau si vous l'avez suivi sur le petit écran, ou si vous avez vu son DVD. Toutefois, il jongle avec les mots avec un tel brio, qu'avoir la version écrite permet de saisir certaines blagues ou jeux de (bons) mots qui peuvent nous échapper.

Je pense qu'il fait parti de ces rares ouvrages qui profiterait d'une version enrichie où la vidéo complèterait la version papier.
En effet, j'ai vu ses chroniques en DVD auparavant, et j'avais sa voix en tête pendant ma lecture.

Au final, que l'on connaisse ou non Stéphane de Groodt, on se retrouve avec un petit ouvrage plein de bons (jeux de) mots et qu'on savoure comme un bonbon. A ne pas dévorer en une fois, mais à lire petit à petit pour bien profiter de toute la verve et de la plume de l'auteur.

Un cadeau à offrir ou à s'offrir !

Infos :
Autres Livres de l'auteur sur le site :

Le Meilleur des Chroniques en Absurdie - Stéphane De Groodt


Quatrième de Couverture :
Avis à tous les fans de Stéphane de Groodt ! 

En exclusivité, découvrez 10 des meilleures chroniques de Stéphane De Groodt extraites de ses célèbres Voyages en absurdie et Retour en absurdie, ainsi qu'un extrait totalement inédit de son nouveau livre, Le Livre de la Jongle !
Note :
♣♣♣♣♣
Avis :
Ok, en fait j'ai mal commencé avec ce livre, parce que je n'avais pas compris à quoi m'attendre.
Donc on reprend pour tout le monde =)

Le Meilleur des Chroniques en Absurdie est un extrait du travail de Stéphane de Groodt, mis gratuitement en ligne par son éditeur.
En une dizaine de chroniques, vous retrouverez donc les interventions de ce grand joueur des mots dans ses émissions.

L'intérêt de ce petit livre numérique, c'est que cela vous permet, gratuitement, de vous faire une idée du travail de Stéphane de Groodt et ainsi de savoir si vous avez envie - ou non - de lire ses livres.
Un bon test également, si vous envisagez d'acheter son DVD ou d'offrir livre/DVD à quelqu'un.

En effet, le contenu de ce petit recueil se retrouvera dans les autres ouvrages de l'auteur. Il n'a donc d'intérêt que pour "tâter le terrain". Ceci dit, il est sympathique de la part de l'éditeur de faire une telle démarche et de nous permettre de nous donner envie, ou pas, d'acheter la suite.


Infos :
Autres Livres de l'auteur :

vendredi 6 mai 2016

Le Livre de la Jongle - Stéphane de Groodt


Quatrième de Couverture :
Amoureux de la langue française et jongleur de mots, Stéphane De Groodt revisite à sa manière, drôle et absurde, les expressions de notre langue. Un ouvrage inédit dans la droite ligne de ses best-sellers, Voyages en absurdie et Retour en absurdie.
Amoureux de la langue française et jongleur de mots, Stéphane De Groodt revisite à sa manière, drôle et absurde, les expressions de notre langue.

Dernier carat
"Il est dit que c'est le dernier carat parlé qu'aura raison."

C'est Byzance !
"Non, c'est Istanbul. Indique qu'il serait grand temps de mettre à jour votre GPS."

Sur un coin de table
"Expression que nous devons aux chevaliers de la Table ronde."

Dessins de Raphaël Cruyt 
Note :
♣♣♣♣♣
Avis :
Contrairement à ses chroniques, Stéphane de Groodt revisite ici quelques expressions de la langue française. Il leur donne une origine ou une explication, leur associe un bon mot, une petite blague (voir quatrième de couverture).
Certains sont amusantes et font mouche, mais globalement je les ai trouvé moins plaisantes à lire que d'autres travaux de l'auteur.
Peut-être est-ce dû au format court, qui ne permet pas vraiment à de Groodt d'exprimer tout son talent, mais j'ai trouvé qu'une bonne partie de ces expressions étaient ternes.

Je pense que cela conviendrait mieux en goodies : application ou calendrier, ou même dans un agenda pourquoi pas.

(et sauf deux ou trois expression, c'est quelques lignes par page, pas plus)

Infos :
Autres Livres de l'auteur :
  • Voyages en absurdie
  • Retour en absurdie
  • Le meilleur des chroniques en absurdie
Autres Avis :

Autres Couvertures : 

Challenge(s) :

mardi 5 juin 2012

Après le BAC, mode d'emploi - Valérie Pécresse & Jean-Paul Brighelli

Quatrième de Couverture :  
Que faire après le bac ? Dans le maquis des formations, au gré des offres, ou des envies, que choisir, où aller ? Oser, ne pas oser...L'université ou une prépa, un BTS ou un IUT, une licence classique ou un double diplôme ? Et pour faire quoi, après ?
[...]
Note :
♣♣♣♣

Avis :

Je l'avoue ce livre, je l'attendais au tournant. Un livre écrit par une ministre, qui propose des solutions à un système qu'elle a contribué à mettre en place ? Etrange ! Et j'avais peur également du parti pris de M. Brighelli. De ce côté-là pas d'inquiétude, il ne prend pas parti, se contentant de donner la réplique, reportant les paroles de Valérie Pécresse, et laissant au lecteur le soin de ses interprétations.
Avant de chroniquer je vais parler un peu de moi : j'ai eu un parcours varié lycée-prépa-fac : licence-master-formation, et comme je me destine à l'enseignement, l'orientation je connais un peu ! Et puis bon, j'ai toujours des contacts avec des amis ayant d'autres orientations. Donc je lis et chronique ce livre, avec un certain recul. Et puis les années correspondent presque totalement aux miennes, donc je suis totalement dans le sujet. Je sais de quoi je parle.
En introduction, Valérie Pécresse nous décrit un système presque idéal : l'université propose toutes les solutions possibles, imaginables et souhaitables, le système APB est parfait. La faute est à la désinformation des élèves. Ceux qui réussissent, ceux qui ont la bonne orientation, sont ceux "qui savent", où qui connaissent des gens qui savent.
Donc non, le système n'est pas parfait, ne l'était pas avant et ne le sera sûrement pas après. Ce n'est pas humainement possible et là n'est pas mon propos. Valérie Pécresse nous vend ce qu'elle a mis en place à grand renfort de mots. Que les solutions mises en place fonctionnent. Que tout est fait pour.
Ce livre, qui se présente comme à titre informatif, pour "aider à s'y retrouver", présente en effet le projet idéal de Mme Pécresse, mais il ne faut pour autant pas se leurrer.
Si vous avez du mal à vous retrouver dans la jungle de l'orientation (post ou pré BAC) ce livre ne vous aidera pas ! Parlez plutôt à des étudiants, des profs ou des conseillers spécialisés, c'est leur boulot.
Parce que ce roman est plus à portée politique. Une volonté de dire aux gens "j'ai fait ça et ça marche", "si pour l'instant on ne voit pas de résultat c'est parce que ça prend du temps".
Je ne remets pas en cause les vœux de Mme Pécresse, n'y ne fait une critique du système - dans un sens ou dans l'autre - j'insiste.
C'est le livre d'une femme qui a été Ministre, qui avait un projet, des souhaits et les présent ici sous un angle flatteur avec des réponses à des questions "faciles".
Mais si on s'en tient à ce qu'annonce le dos de l'ouvrage, ce n'est pas cela qu'on a : moi on m'a présenté une présentation du système, une orientation "facile". Mais pas du tout. Ça fait un peu trop lobby à mon goût.
Il faut néanmoins être honnête, il y a des choses intéressantes. Dans ce livre, il y a quelques fiches « FOCUS » qui sont plutôt intéressantes : une sorte de présentation de quelques filières. Ça c’est plutôt pas mal si vous n’y connaissez rien. Mais pour l’orientation c’est un peu pauvre, et les cas pratiques sont très spécifiques…et utopiste.

Donc si la politique, l'éducation, l'orientation ou un peu de tout, vous intéresse, vous pouvez vous pencher sur cet ouvrage. Voire même si vous êtes curieux de savoir ce qu'elle présente ici - que vous soyez parents, élèves ou autre.
Si vous cherchez de l'aide pour l'orientation, je vous oriente plutôt vers les CIO et ses brochures.

Infos :
  • Après le bac, mode d'emploi
  • Valérie Pécresse & Jean-Paul Brighelli
  • Plon
  • 169 pages
  • 9,90 euros

dimanche 14 août 2011

Toi contre Moi - Jenny Downham

Quatrième de Couverture :

Roméo et Juliette des années 2000, Toi contre moi est tour à tour haletant, drôle, tendre et terrible. Ses deux héros, Ellie et Mikey, tiraillés entre leurs familles et leurs sentiments, se battront jusqu'au bout pour pouvoir vivre leur première grande histoire d'amour.

Chronique :

Quand je vois le résumé, je me demande ce qui m'a poussé à choisir ce livre. En effet, pour le moins lapidaire, le résumé ne dit rien qui ne m'attire d'habitude. Les histoires d'amour entre ados moi...
En vérité j'ai pris ce livre - encore merci aux éditions Plon - pour la simple et bonne raison que tout le monde en faisait tout un foin et que j'étais curieuse de comprendre.
Maintenant que je l'ai lu je suis encore plus curieuse !
Pour ce qui est de l'histoire, le rapprochement avec Roméo et Juliette peut se faire, même si c'est sans commune mesure avec la pièce de Shakespeare. Ici, à la place des Capulet et des Montaigu, nous avons deux familles très différentes : l'une - les Parker -  est riche avec Papa-Maman-Grand Frère-Petite Soeur, a une grande maison etc., l'autre - les MacKenzie - est très pauvre avec une mère célibataire et passablement alcoolique, un frère de 23 ans qui bosse dans un pub, une soeur au lycée et une au collège dans une maison plutôt...mal entretenue. Voilà pour le décor.
Dans ce roman, les deux famille s'affrontent pour une raison sordide. L'auteur semble prendre plaisir à écrire sur des sujets si difficiles à aborder, et dont il faut pourtant parler.
Karyn MacKenzie accuse Tom Parker de l'avoir violée. Et voilà le fond sordide de ce roman. Nous ne découvrons pas l'affaire. Lorsque nous ouvrons le livre, la justice a déjà été saisie et toute la ville est au courant. Nous prenons les choses au moment où le jeune homme est placé en liberté provisoire en attendant l'audience préliminaire qui devra déterminer si il y a procès ou non - selon la version de Tom : Coupable ou Non Coupable.
Mikey est le frère ainé de Karyn et il se sent impuissant face à cette situation. Il a du mal à gérer sa famille et son boulot, mais maintenant que l'une de ses soeurs a vécu quelque chose d'aussi traumatisant et refuse de mettre un pied dehors, les choses dérapent complètement. Il est perdu et ne sait plus comment réagir.
Ellie Parker, petite soeur de Tom, est le principal témoin de sa défense. Elle idolâtre son frère et fera tout pour l'innocenter.
Tout les acteurs du drame sont en place. Ils vont se rencontrer et se sentir attirer envers et contre tout.
C'était un sujet difficile - le viol, ce qui en résulte, la justice etc. - mais comme pour le premier roman de l'auteur Je Veux Vivre, je suis déçue de la manière dont ça a été traité. L'accent est mis sur l'histoire d'amour naissante entre Mikey et Ellie et le reste n'est qu'une toile de fond, un accessoire pour rapprocher les deux jeunes gens. L'horreur vécu par Karyn, le doute mis en raison de la défense de Tom, tout ne sert qu'à nous donner un éclairage sur Mikey et Ellie et faire ressentir de la compassion au lecteur.
De ce point de vue là c'est réussi : le comportement des Parker est assez révoltant et Ellie nous inspire de la pitié - moins à la fin tout de même, je ne peux me demander comment les choses se seraient dérouler si.... - et même chose pour Mikey qui ne devrait pas avoir à gérer tout cela.
J'ai été plutôt déçue de ce roman. J'ai eu beaucoup de mal à m'impliquer dans l'histoire, il m'a fallu environ la moitié du roman. Le style ne m'a pas séduite, et les deux familles ont mis beaucoup de temps à m'introduire dans leur monde et à me donner envie d'en savoir plus. Les personnages secondaires ne m'ont fait ni chaud ni froid (les seuls qui ne sont pas secondaires étant Mikey et Ellie).
Je me dis que lorsqu'on lit se livre pour la romance uniquement, on peut être émue par la rencontre des deux jeunes gens, les retournements de situations, et les écueils qui vont se dresser sur leur route. Pour la romance seulement, peut-être qu'il n'est pas mal - je ne la jugerai pas n'aimant pas spécialement ce genre - néanmoins pour ce qui est de l'histoire autour il n'y a rien. Ca passe trop souvent au second plan et du coup - moi qui m'intéressait à ce procès - je me sens frustrée. Même la fin ne nous donne pas le fin mot de l'histoire : excepté des chiffres passablement effrayant sur les réussites des procès pour viol en Angleterre.
Voilà, donc finalement je ne mettrai pas une très bonne note à ce livre, mais je serai curieuse de savoir ce que vous vous y avez trouvé.


Toi contre Moi
Jenny Downham
Plon
397 pages
17€

dimanche 7 août 2011

Je veux vivre - Jenny Downham

Quatrième de Couverture :

Tessa a 16 ans. Elle a décidé de vivre. Il y a urgence : elle sait qu'elle va mourir. Et elle sait tout ce qu'elle veut faire avant. Conduire une voiture, dire oui à tout pendant une journée, faire l'amour, fumer des joints, devenir célèbre, réconcilier ses parents séparés... Le compte à rebours commence : Tessa enchaîne les 400 coups avec sa meilleure amie Zoé, rend son père fou d'inquiétude et... tombe amoureuse. Avec Adam, elle découvre la douceur, le véritable amour. Tout est plus fort et plus exaltant. Plus émouvant aussi. Car chaque souffle, chaque ligne de cette "love story" d'aujourd'hui dit la pureté et la tendresse, la sensibilité à fleur de peau d'une adolescente courageuse et entière, inoubliable.

Chronique :

Tout d'abord, merci aux éditions Plon de m'avoir permi de lire ce livre.
Il raconte l'histoire de Tessa, 16 ans, atteinte d'une leucémie. Mourrante elle a décidé de faire une liste de ce qu'elle voudrait faire avant de mourir. Comme réconcilier ses parents, conduire une voiture, consommer de la drogue...
C'est l'histoire d'une adolescente qui doit se battre contre la maladie, contre l'inéluctable et qui veut vivre pleinement ce qu'il lui reste de temps.
Elle va alors faire la connaissance d'Adam, un jeune garçon qui va lui faire découvrir ce que c'est que l'amour. Avec qui elle va revivre, ne serait-ce que quelques instants.
C'est l'histoire aussi de ce jeune homme courageux, qui lui tiendra la main jusqu'à la fin.
Raconté à la première personne, ce roman nous plonge dans la tête de Tessa, ses pensées et ses rêves.
L'auteur a pris le partit d'en faire une jeune fille qui ne se révolte pas réellement contre sa maladie, mais plutôt contre sa famille. Elle en fait voir de toutes les couleurs à son père. L'auteur joue un jeu dangereux, puisque si il n'y avait pas la maladie qui lui impose un compte à rebours, et nous fait ressentir de la tendresse et de la pitié, on trouvrait Tessa détestable.
Sa façon de se comporter avec son père me révolte puisque c'est bien le seul qui se tient à son chevet, prêt à tout pour elle, lui qui a fait tout les sacrifices, et qui a toujours été là à l'hôpital.
C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu gêné dans ma lecture, m'empêchant d'en profiter pleinement. Ce n'est pas le premier livre sur le sujet que je lis, et dans le genre j'ai préféré Oh boy ! de M.A. Murail ou encore Ma vie pour la tienne de Jodi Picoult.
Mais après Adam, les choses s'arrangent.
L'auteur a écrit une histoire qui aborde des thèmes difficiles, et en a fait un roman qui est aussi bien lisible pour de jeunes adolescents ou pour des adultes. Emouvant, triste, plein de tendresse et de surprises, ce roman est marquant. Et on ne peut s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux en le refermant, car même si la fin était inéluctable depuis les premières lignes, on aimerait toujours qu'il en aille autrement.
C'est donc une très belle histoire de vie, qui nous rapelle qu'il faut profiter de chaque instant.

Je veux vivre
Jenny Downham
Plon
393 pages
17€ (Grand Format) ou 7€ (poche)

dimanche 24 juillet 2011

Latex etc. - Margaux Guyon

Quatrième de Couverture :
Que faire quand on habite la petite ville de C*** et que l’on trouve le temps désespérément long ? Margaux, dix-huit ans, est partagée entre les copains, les livres, l’art de la vanne sèche et les soucis vestimentaires. Et ce n’est pas dans sa famille – mère démissionnaire, père absent et sœur frappée de mysticisme et d’acné juvénile – qu’elle trouvera un divertissement à son ennui.
Apparaît alors une solution – temporaire – à son désœuvrement. Histoire de s’oublier, elle se jette dans les bras de la bonne bourgeoisie d’Avignon, la grande ville toute proche qui, elle, ne l’oubliera pas. Et la payera, cher.
Call-girl de hasard, elle dépense ce qu’elle gagne en s’achetant fanfreluches et accessoires, notamment le Mac sur lequel elle raconte sa lamentable, joyeuse et trop véridique existence. Entre heurs et malheurs, une histoire faite d’amours vénales, et sans joie. Évidemment, cela ne peut que mal finir.
Avis :
Latex etc. raconte l'histoire d'une adolescente - 18 ans - qui se retrouve à s'ennuyer ferme. Trop cultivée - elle ne lit que des classiques - dans une ville qui ne compte rien de culture, ses semaines oscillent entre alcool/joints avec les potes et journée de sèche au lycée pour rester lire dans son lit. 
Sa sœur s'est piquée de religion et sa mère sombre dans l'alcoolisme. Cadre idyllique. 
Elle va sombrer dans le métier d'escort par hasard, un curieux concours de circonstances, et par désœuvrement (comme le dit la couverture). Elle aime le sexe, gagne assez d'argent pour avoir l'impression de s'évader de son quotidien et n'a pas de regret, mais évidemment comme dans la vraie vie, tout peut basculer du jour au lendemain. 

Ce roman, un peu autobiographique (voir la vidéo) est une sorte de coup de poing et aussi un moteur de réflexion. Bien écrit, avec un beau style qui pourtant ne ménage pas la vérité grâce à l'utilisation de mots crus, permet de rendre très bien l'atmosphère voulu (je crois) et donne un aspect très réel à cette histoire. Aucun jugement, il n'en est ici pas question, aucun remords de la part de "l'héroïne". Le but n'est pas de critiquer ou de juger les actions ou les motivations des uns et des autres, mais plutôt de pousser le lecteur à réfléchir. 
Du moins, moi je me suis mise à réfléchir. Je ne pense pas que je suis une juge où que je suis mieux placée pour émettre une opinion (je n'ai pas lu tant de classique, la paresse), néanmoins le côté très "facile" de cette histoire, sa banalité pousse - me pousse - à la réflexion. 

Je l'avoue, la curiosité peut-être un défaut malsain, mais je me suis toujours posée cette question (ces questions) : comment en arrivent-elles/ils là ? Que pensent-elles/ils ? Que ressent-ils ?

Jusqu'à la fin, pas de fausse note. Comme le reste, la fin est sans prétention, les faits sont là et il faut s'en accommoder. La réalité qui ne colle pas toujours à ce qu'on voit dans les films (je pense au commissariat) et le quotidien qui reprend le dessus quoi qu'il arrive, quoi qu'il nous arrive. 

En bref, un roman que j'ai eu beaucoup de plaisir à lire, mais pas forcement à mettre entre toutes les mains : le sujet de par lui-même, les scènes "crues" décrites...mais voilà, une lecture qui m'a marquée et que j'ai aimé : malgré ou grâce à son thème.


Une vidéo de l'auteur qui présente son livre :

dimanche 17 juillet 2011

Les âmes brûlées - Andrew Davidson

Je vous ai mis les deux couvertures, parce qu'elles ne sont pas exactement pareille. A gauche le format poche chez Pocket et à droite le grand format chez Plon. 
Merci à Accrocdeslivres pour ce prêt qui m'a vraiment plu et me donnerai même envie de l'acheter...mais en poche pour ma part - c'est moins cher.

Quatrième de Couverture : 
 Que feriez-vous si vous vous réveilliez sur un lit d'hôpital, le corps brûlé et couvert de cicatrices ? Il ne vous resterait qu'à attendre la mort. A moins qu'un ange passe votre porte...
C'est le destin hors norme du héros des Âmes brûlées. L'accident terrible qui le met sur la voie mystique de sa rédemption. Et le début d'une aventure hallucinante, du Moyen Âge à nos jours, de l'enfer à l'amour.
Avis : 

C'est l'histoire d'un homme qui ne croit plus. Un homme aux mœurs un peu dissolues et qui va devoir passer par un accident de voiture pour changer sa vision du monde. Suite à cet accident, il va se retrouver le corps complètement brûlé - 2ème / 3ème degré voir 4ème pour certains zones de son corps. 
Il va raconter ce qui lui arrive. Tout d'abord les soins, les douleurs, les envies de suicide, puis - petit à petit - sa reconstruction, sa lente remontée des enfers. Comment il va revenir à la vie, et découvrir ce que veut dire vivre. 
Grâce à un ange, grâce à des gens hors du commun, et peut-être par des histoires aux accents de vérité troublants. 

Une écriture qui mêle habilement un cynisme mordant et une douce folie. Un récit contre lequel la raison se brise : où commence la folie, où s'arrête la vérité ? Des personnages vrais, sincères, héroïques car humains. Des "Monsieur Tout le Monde". 
Le héros est étrange car si on connait sa vie, on ignore son identité. Ce qui facilite l'identification, et aussi le détache. C'est peut-être lui qui raconte, mais finalement ce n'est pas lui le héros de l'histoire, il n'est que le moyen. 

Le début est déboussolant puisque le héros va mêler ses histoires un peu dans le désordre, puis progressivement va venir l'ordre, et avec lui la dépendance. Jusqu'où va aller le récit. 
C'est poétique d'une certaine manière, c'est beau et touchant. J'ai vraiment beaucoup aimé cette histoire particulière où la rédemption et la foi ne sombrent pas dans la conversion de masse. 
Entre tendresse et révolte, courage et mensonges, on suit l'histoire d'une jeune femme hors-norme. 

La fin est parfaite, réellement. Une autre fin m'aurait vraiment déçue mais là - même si elle est un peu triste - elle correspond tellement bien au ton du livre et à son contenu qu'on ne peut que l'apprécier. 
Un très beau roman.