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samedi 5 novembre 2011

Ecrire est une enfance - Philippe Delerm



Quatrième de Couverture :
Pour la première fois, Philippe Delerm revient sur son parcours d'homme et d'écrivain, un long cheminement qui l'a mené de la découverte émerveillée d'Histoires pour Bel-Gazou de Colette au succès de La Première Gorgée de bière. Il nous dit, avec infiniment de pudeur et de mélancolie, son attachement viscéral au monde de l'enfance, les rencontres qui l'ont marqué, son goût des livres, de la chanson, des arts, du bonheur... Un univers qu'il s'est attaché à transmettre entre les murs des salles de classe, entre les lignes de ses livres.
Note :
♣♣♣♣♣
Avis :
Merci aux éditions Albin Michel de m’avoir permit de lire ce livre.
Dans ce roman, l’écrivain Philippe Delerm revient à son enfance, un thème cher à son cœur depuis longtemps, pour essayer de retracer l’origine du pourquoi de son écriture. Pari un peu osé et fou, et assez égocentrique également.
Le premier point que je veux aborder et l’écriture de l’auteur. Lorsqu’on aborde une époque plus contemporaine de la nôtre, j’ai trouvé que le style changeait radicalement. L’auteur sait écrire et écrit bien. Aucun doute là-dessus. Le choix des mots, leur rythme, leur musique etc. tout y est bien mesuré.
L’auteur a découpé son roman en mini parties, différentes périodes de son enfance, puis des approches plus variées (le cinéma, la peinture, la musique…), l’édition etc. c’est un découpage original et heureux. Je m’explique : ce roman m’a paru difficile à absorber en une seule fois. Ce découpage, de morceaux indépendants, permet au lecteur de poser l’ouvrage et d’y revenir plus tard, afin de mieux apprécier.
Toute l’enfance de l’auteur m’a paru assez « lourde » à avaler, et j’ai eu du mal à avancer. Surement est-ce du à mon âge : j’ai la vingtaine et l’auteur me décrit un monde qui ne me parle pas, qui m’est inconnu sauf au travers des récits de mes grands-parents et des mes parents/tantes/oncles. Donc, plus de mal pour moi à apprécier cette partie. Lorsqu’il aborde sa phase « adulte » j’ai déjà beaucoup plus adhérer au récit, me retrouvant plus facilement. Le choix également d’expliquer l’influence de la peinture (par exemple) est intéressant.
Pour des auteurs que j’aime particulièrement, ce sont des choses qui m’intéresse, donc pourquoi pas pour un écrivain aussi prolifique ? Il est intéressant de voir, comme il perçoit les arts et ce qu’ils ont pu influencer dans son œuvre et son style même.
Globalement je dirai que ce roman ne plairai pas à des jeunes de ma génération, sauf s’ils connaissent l’auteur par ses écrits, veulent écrire, s’intéresse à la littérature plus « classique » et « contemporaine ». Des personnages plus âgées, ou qui ont à un moment donné traversé la même chose, s’identifieront, et seront peut-être ému de cette vision de l’époque. De mon côté je trouve ça intéressant, bien écrit, et fluide sur la fin, mais pas spécialement ce que je recherche en littérature. =)


Ecrire est une enfance
Philippe Delerm
Albin Michel
193 pages
15€

jeudi 13 octobre 2011

Jours sans Faim - Delphine de Vigan

Quatrième de Couverture : 
Laure a 19 ans, elle est anorexique. Hospitalisée au dernier stade de la maladie, elle comprend peu à peu pourquoi elle en est arrivée là. 'Jours sans faim' raconte trois mois d'hôpital, trois mois pour rendre à la vie ce corps vidé, trois mois pour capituler, pour guérir. La guérison de Laure, c'est aussi l'histoire de sa rencontre avec le médecin qui la prend en charge, peut-être le seul qui soit capable d'entendre sa souffrance, cette part d'enfance à laquelle elle n'arrive pas à renoncer.
Note : 
♣♣♣♣
Avis : 
Je suis de plus en plus sous le charme de cette auteur. C'est le troisième roman d'elle que je lis (après No et moi et Rien ne s'oppose à la Nuit) et je suis conquise.
Dans ce court roman (122 pages) c'est l'histoire de Laure, anorexique qui va doucement faire l'apprentissage de là où elle en est et de ce qu'il va falloir faire pour guérir. 

C'est dit avec pudeur, sans leçon de moral. C'est tout, tout doux, sur un ton qui ne veut pas brusquer, mais ne veut rien cacher. Laure relate les faits, les sentiments et les sensations, sans interprétations parasites. On choisit de comprendre comme on veut ce que cherche à nous dire l'auteur. Elle ne nous prend pas la main et ne nous force pas. Les faits sont là, sans fard. Sans honte non plus. 

C'est un roman assez fort car il ne sombre pas dans le pathos et relate quelque chose de si fort, de si réaliste qu'on ne peut qu'être touché. 

Une belle surprise pour tout ceux qui veulent en savoir plus sur cette maladie, ce que l'on ressent et autre. 

Bref je le recommande, c'est très beau.




mercredi 28 septembre 2011

Le soleil, l'herbe et une vie à gagner - Charles et Thierry Consigny


Quatrième de Couverture :

« Mon père était venu un jeudi matin me cueillir à l’hôpital après un bad trip de cocaïne, après que je lui ai expliqué méthodiquement l’ampleur de mon désastre affectif, le manque, la souffrance d’être homo, le dégoût des hommes. L’humanité me dégoûte. »

L’Hôtel-Dieu, un matin d’hiver. Thierry va chercher Charles, son fils. A vingt ans, Charles vit une descente aux enfers : la drogue, les dettes et un chagrin d’amour. Il aura fallu cette nuit terrible pour que Thierry mesure toute la détresse de son fils.
Pour ne pas s’effondrer, et pour aider Charles à goûter à nouveau à la vie, le père et le fils vont entreprendre ce récit à deux voix, sans en connaître la fin. Où l’on découvre que les failles, la peur de grandir, la peur de vivre aussi, se répondent. La coke, le sexe, la culpabilité, la mort de Lara, leur sœur et fille, l’argent se mélangent à la douceur, la tendresse, les rires. C’est l’hiver et leur vaste chantier est une magnifique ode à l’amour et à l’espoir.
Une histoire qui se joue à Paris, à l’île d’Yeu et en Bourgogne, dans la maison de famille. On y retrouve le charme des souvenirs d’enfance, la cruauté des coups du sort et le désenchantement des enfants gâtés. Tant de vies sont ratées, mais pour ces deux-là, tout commence.
Note :
♣♣♣♣♣♣

Avis :

Merci aux éditions JC Lattès pour m'avoir permis de lire ce livre.
Malheureusement, ce livre souffre d'avoir été lu après Rien ne s'oppose à la nuit, qui a également des accents d'autobiographie, qui raconte également des histoires tragiques de la vie quotidienne. Mais pour le moment, concentrons nous sur ce roman.
Ce qui me gêne, c'est qu'il n'est pas réellement clair que c'est une auto-biographie, du vécu. On a toujours le doute, est-ce vrai ? est-ce de la broderie ? Quelle est la part d'imaginaire et de réel ? Moi comme ça, en tant que simple chroniqueuse, je l'ignore, et du coup ça me gêne vraiment dans mon avis.
Si ce livre est vrai, j'imagine le courage et la douleur qui sont allés de pair pour coucher tout cela sur le papier. A un niveau peut-être inconscient, il doit y avoir quelque chose de vraiment dur à étaler son intimité - ses pensées, ses rêves et surtout ses désillusions - dans un livre qui va être livré en pâture au public, qui va le juger. C'est impossible à éviter. Des gens qui adoreront, des gens qui détesteront, des gens qui vont être outrés, révoltés etc. Mais un livre de ce genre est écrit pour quelle raison ? Pour faire réagir d'une certaine manière.
Si c'est de l'imaginaire, ma seule question sera "pourquoi?" pourquoi un tel livre, de tels faits, à quatre mains ?
Le roman est certes écrit à 4 mains, mais néanmoins ce n'est ni une histoire linéaire, ni un dialogue ou les deux auteurs se répondent. De même, à la fin, les deux histoires ne se rejoignent que vaguement, si tant est que l'on considère que leur time-line se rejoignent.
Ce roman est en fait un patchwork de pensées et de souvenirs, de tranches de vie qui ont eu une importance à un moment donné pour les auteurs.
Le résultat est un peu décousu, et il faut lire presque les trois quarts du roman pour y voir un cohérence. Il faut être tellement avancé dans l'histoire qu'on a l'impression de connaitre toute leurs vies, pour voir une logique dans l'avancée. Et le fait qu'à la fin les deux histoires commencent à être sur la même zone temporelle aide un peu.
On a donc les souvenirs d'un père, un père qui ressort honteux dans ma lecture, incapable d'assumer réellement ce qu'il a fait, mais incapable de s'en empêcher. Et un fils perdu, qui s'est laissé aller peut-être, et qui a du mal à refaire surface, qui de temps en temps émerge.
Dans l'ensemble ce livre aux accents de vérité aurait du m'arracher quelque chose, des sentiments, n'importe lequel, mais après le Delphine de Vigan qui m'avait ému, j'ai eu du mal à apprécier ce livre. Je ne l'ai pas détesté, mais je n'ai pas réussi à vraiment l'aimer. Peut-être faudra-t-il que je le relise plus tard.
Je déconseille d'enchainer ce type de livres, on ne peut les apprécier après.

Le soleil, l'herbe et une vie à gagner
Charles et Thierry Consigny
JC Lattès
263 pages
17€