Quatrième de Couverture :
Note :« Mon père était venu un jeudi matin me cueillir à l’hôpital après un bad trip de cocaïne, après que je lui ai expliqué méthodiquement l’ampleur de mon désastre affectif, le manque, la souffrance d’être homo, le dégoût des hommes. L’humanité me dégoûte. »
L’Hôtel-Dieu, un matin d’hiver. Thierry va chercher Charles, son fils. A vingt ans, Charles vit une descente aux enfers : la drogue, les dettes et un chagrin d’amour. Il aura fallu cette nuit terrible pour que Thierry mesure toute la détresse de son fils.
Pour ne pas s’effondrer, et pour aider Charles à goûter à nouveau à la vie, le père et le fils vont entreprendre ce récit à deux voix, sans en connaître la fin. Où l’on découvre que les failles, la peur de grandir, la peur de vivre aussi, se répondent. La coke, le sexe, la culpabilité, la mort de Lara, leur sœur et fille, l’argent se mélangent à la douceur, la tendresse, les rires. C’est l’hiver et leur vaste chantier est une magnifique ode à l’amour et à l’espoir.
Une histoire qui se joue à Paris, à l’île d’Yeu et en Bourgogne, dans la maison de famille. On y retrouve le charme des souvenirs d’enfance, la cruauté des coups du sort et le désenchantement des enfants gâtés. Tant de vies sont ratées, mais pour ces deux-là, tout commence.
♣♣♣♣♣♣
Avis :
Merci aux éditions JC Lattès pour m'avoir permis de lire ce livre.
Malheureusement, ce livre souffre d'avoir été lu après Rien ne s'oppose à la nuit,
qui a également des accents d'autobiographie, qui raconte également des
histoires tragiques de la vie quotidienne. Mais pour le moment,
concentrons nous sur ce roman.
Ce qui me gêne, c'est qu'il n'est pas réellement
clair que c'est une auto-biographie, du vécu. On a toujours le doute,
est-ce vrai ? est-ce de la broderie ? Quelle est la part d'imaginaire et
de réel ? Moi comme ça, en tant que simple chroniqueuse, je l'ignore,
et du coup ça me gêne vraiment dans mon avis.
Si ce livre est vrai, j'imagine le courage et la douleur qui sont allés de pair pour coucher tout cela sur le papier. A un niveau peut-être inconscient, il doit y avoir quelque chose de vraiment dur à étaler son intimité - ses pensées, ses rêves et surtout ses désillusions - dans un livre qui va être livré en pâture au public, qui va le juger. C'est impossible à éviter. Des gens qui adoreront, des gens qui détesteront, des gens qui vont être outrés, révoltés etc. Mais un livre de ce genre est écrit pour quelle raison ? Pour faire réagir d'une certaine manière.
Si ce livre est vrai, j'imagine le courage et la douleur qui sont allés de pair pour coucher tout cela sur le papier. A un niveau peut-être inconscient, il doit y avoir quelque chose de vraiment dur à étaler son intimité - ses pensées, ses rêves et surtout ses désillusions - dans un livre qui va être livré en pâture au public, qui va le juger. C'est impossible à éviter. Des gens qui adoreront, des gens qui détesteront, des gens qui vont être outrés, révoltés etc. Mais un livre de ce genre est écrit pour quelle raison ? Pour faire réagir d'une certaine manière.
Si c'est de l'imaginaire, ma seule question sera "pourquoi?" pourquoi un tel livre, de tels faits, à quatre mains ?
Le roman est certes écrit à 4 mains,
mais néanmoins ce n'est ni une histoire linéaire, ni un dialogue ou les
deux auteurs se répondent. De même, à la fin, les deux histoires ne se
rejoignent que vaguement, si tant est que l'on considère que leur
time-line se rejoignent.
Ce roman est en fait un patchwork de pensées et de souvenirs, de tranches de vie qui ont eu une importance à un moment donné pour les auteurs.
Ce roman est en fait un patchwork de pensées et de souvenirs, de tranches de vie qui ont eu une importance à un moment donné pour les auteurs.
Le résultat est un peu décousu, et il
faut lire presque les trois quarts du roman pour y voir un cohérence. Il
faut être tellement avancé dans l'histoire qu'on a l'impression de
connaitre toute leurs vies, pour voir une logique dans l'avancée. Et le
fait qu'à la fin les deux histoires commencent à être sur la même zone
temporelle aide un peu.
On a donc les souvenirs d'un père, un
père qui ressort honteux dans ma lecture, incapable d'assumer réellement
ce qu'il a fait, mais incapable de s'en empêcher. Et un fils perdu, qui
s'est laissé aller peut-être, et qui a du mal à refaire surface, qui de
temps en temps émerge.
Dans l'ensemble ce livre aux accents de
vérité aurait du m'arracher quelque chose, des sentiments, n'importe
lequel, mais après le Delphine de Vigan qui m'avait ému, j'ai eu du mal à
apprécier ce livre. Je ne l'ai pas détesté, mais je n'ai pas réussi à
vraiment l'aimer. Peut-être faudra-t-il que je le relise plus tard.
Je déconseille d'enchainer ce type de livres, on ne peut les apprécier après.
Le soleil, l'herbe et une vie à gagner
Charles et Thierry Consigny
JC Lattès
263 pages
17€
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire