vendredi 24 mai 2013

La Société T.1,2,3,4 : Qui de nous deux ? - Mission Azerty - A votre service ! - La Gardienne de l'Oméga - Angela Behelle



Quatrièmes de Couvertures : 
Tome 1
Un élève aussi farouche que séduisant, une société secrète, un lent apprentissage mené de main de maître qui éveille son corps et comble ses désirs les plus inavouables, Mickaëlla Valmur est loin d'imaginer ce que lui réserve cette étrange rentrée scolaire au goût amer.
Tome 2
La Société, son réseau souterrain, ses codes, ses membres mystérieux et fortunés... que savons-nous d'elle exactement ?
En suivant les pas d'une audacieuse journaliste, vous en découvrez un peu plus sur les origines de cette organisation clandestine qui a pourtant pignon sur rue.
En acceptant de travailler pour Paul Peyriac, un éditeur en retraite aussi machiavélique que touchant, la jeune et séduisante Mina va vous entraîner au cœur du système.
Sur le savoureux chemin qui la conduira à s'accomplir pleinement, la demoiselle bénéficie d'un appui de taille. 
Qui mieux que Mickaëlla Duivel peut comprendre ce qui lui arrive et lui apporter son aide ?
Dans « Qui de nous deux ? », le premier opus de cette série, vous aviez quitté la jolie veuve d'Henri Valmur à quelques jours de son mariage avec Alexis Duivel, vous la retrouverez un peu ici, dans une autre mission au service de La Société.
Tome 3
Les jeunes femmes d'aujourd'hui croient-elles encore aux contes de fées ?
C'est peu probable pour ce qui concerne Pascaline Villers.
À vingt-six ans, celle que tout le monde surnomme Cali a cessé de rêver au prince charmant. Elle se contente d'un job pas franchement à la hauteur de ses espérances dans un hôtel Parisien poussiéreux et tue le temps comme elle peut.
Aussi, quand sa meilleure amie, la pétillante et dévergondée Daphné lui propose de la remplacer incognito comme serveuse dans une partie fine donnée par un notable libertin et membre de La Société, elle y voit une excellente occasion de se distraire tout en arrondissant substantiellement sa fin de mois.
Pascaline va alors découvrir à ses dépens qu'on ne badine pas avec les règles strictes de l'organisation secrète et qu'on ne défie pas Alexis Duivel sans en payer chèrement les conséquences.
Acculée par le troublant vice-président de la Société à honorer sa dette et défendre la cause de son amie, la loyale Cali s'attend à tout sauf à trouver beaucoup d'intérêt et de plaisir dans le travail d'un genre très très particulier qui s'impose à elle, et pourtant...
Après Qui de nous deux ? et Mission Azerty, ce troisième opus de la série va vous éclairer davantage sur certaines valeurs fondamentales régissant la Société qui sait se montrer tout aussi implacable envers ceux qui la menacent que généreuse envers ceux qui la servent, jusqu'à faire croire parfois, aux contes de fées."
Tome 4
Que signifie la tenue, en pleine nuit, d’une réunion aussi secrète qu’inopinée au domicile de Paul Peyriac ?
Qu’est-ce qui justifie surtout le retour précipité de Jacques Duivel à Paris ?
Un truc important… forcément !
Quelque chose de suffisamment grave pour que le Conseil d’administration de la Société au grand complet fasse appel à celle qu’il surnomme « la gardienne de l’Oméga ».
C’est donc en compagnie de cette dernière que vous allez plonger, cette fois, dans l’univers feutré de la mystérieuse organisation. Ses rouages n’auront plus de secrets pour vous, mais il se peut cependant que ce quatrième épisode vous réserve quelques surprises.
Note :
♣♣♣♣♣
Avis :
Une fois n'est pas coutume je regroupe les quatre chroniques sur un même billet. Pourquoi changer ainsi mes habitudes ? Parce que j'ai lu ces histoires presque coup sur coup et que du coup j'avais un autre regard sur mes lectures que si j'avais fait durer. J'avais non seulement tout les éléments en tête mais je tirait en plus des liens entre les différentes histoires, etc. Pas facile pour moi dans ces conditions de faire une chronique par tome sans digresser sur les tomes suivants !

La Société c'est un groupe de personne qui a décidé de monter un réseau offrant des prestations de hautes qualités et très particulières pour des clients ultra-sélectionnés. Allant de la "simple" coupe de cheveux au massage relaxant, très relaxant, la Société vous permettra de vous épanouir sensuellement dans le luxe le plus total.
Tout repose sur des façades innocentes et légitimes et, outre l'argent qui coule à flot, une loi du silence. 

Dans le tome 1 nous suivons Mickaëlla Valmur. Jeune veuve depuis peu, elle fait sa rentrée au lycée en tant que prof de philo. Mais outre le regard que portent sur elle ses collègues (jalousie ? envie ? incompréhension ?) Michaëlla va devoir faire face à un défi de taille qu'elle n'aurait jamais pensé affronter. La voilà tutrice d'un élève très particulier. Alexis Duivel semble avoir décidé de s'amuser avec sa prof et est prêt à tout pour arriver à ses fins. 
Ce qui a choqué la plupart des lecteurs c'est moins la relation de domination/soumission (j'ai presque envie de dire que le public commence à s'habituer et ne se choque plus de ce genre de chose) mais plus la "relation" prof/élève. Etant prof moi-même j'avoue que ça fait drôle. 
Alexis ne se comporte pas comme un élève mais surtout Mickaëlla ne se comporte pas en prof ! (d'ailleurs s'il était possible de relâcher ses élèves avant la fin d'un cours dans le secondaire je serai pour !). A aucun moment elle ne tente réellement de prendre le dessus sur Alexis. Alors outre la relation de dominant/soumis qu'ils instaurent rapidement, le fait qu'au début au moins elle soit sa prof aurait du jouer, lui donner les moyens de résister un peu. C'est ça qui, à mon sens, dérange le plus. Mickaëlla dit amen à tout sans jamais réellement se débattre. La fin elle m'a plutôt parue un peu légère, limite trop rapide/bâclée. J'avoue que je n'ai pas un instant adhéré à l'idée de l'auteur pour justifier tout le jeu.
Les scènes érotiques sont nombreuses. Elles ne sont pas vulgaires en soi, mais certaines sont un peu desservies par le style d'écriture qui donne une impression de malaise et de vulgarité. C'est le seul tome où j'ai eu cette sensation de surenchère d'ailleurs. Quelques détails sont étranges et dérangeant pour la lectrice que je suis (comme la scène de clôture du roman, le "prêt" de Micky, ou encore les boules de Geisha) mais je pense qu'il ne faut pas s'appesantir dessus et vite passer outre. Heureusement, l'auteur s'est reprise et n'a pas continuée dans cette veine pour la suite.


Dans le tome 2 nous verrons apparaître les personnages du premier tome dans un cadre bien différent. Je dois avouer que ce nouveau rôle convient bien plus à Mickaëlla que ce qu'elle nous donnait à voir dans le tome 1. Nous suivons cette fois-ci une jeune fille qui va se prêter à un étrange jeu, à des manipulations mais sans que le lecteur ne puisse dire avec précision qui manipule qui. Etudiante de journalisme, Mina, qui n'est pas trop farouche, va être initiée à la Société par le biais de son patron (non, contrairement à Fifty par exemple, ce n'est pas lui qu'elle se fait...enfin je me comprend).

Ce tome, qui est bien moins porté sur la domination, se veut plus sensuel, plus sulfureux d'une certaine manière. La part est vraiment laissé au jeu de séduction et de manipulation et les scènes sensuelles sont là pour servir ce but, non pour noyer le poisson ou remplir des pages. L'inclinaison de Mina pour ce "jeu" est plus compréhensive que celle de Micky, est-ce du au changement de cadre de travail ? C'est possible qu'il y ait une sorte d'aura autour des profs après tout. 
En revanche, ce qui m'a fait tiquer c'est le vocabulaire de l'auteur. Déjà un peu cru, familier, dans le tome 1, c'est plus dérangeant dans ce contexte plus feutré et littéraire.


Dans le tome 3 on va retrouver cette fois une héroïne qui est moins naïve que les deux premières. Plutôt libertine, du moins très ouverte sur les questions du sexe, Cali n'hésite pas à prendre la place de sa copine dans une soirée libertine où son rôle avoué est de jouer les serveuse mais également les poupées de luxe (pas vraiment prostituées, il y a vraiment une nuance très nette). Mais, surprise par les dirigeants de la Société elle va se retrouver dans une drôle de situation (d'ailleurs je dois avouer que la scène avec Lorenzo, même si elle sert nettement à introduire ce jeune homme pour le tome 4, m'a profondément dérangée, bien plus que les scènes prof/élève du tome 1 !). Alexis va alors lui proposer un marché : pas de suite à l'affaire si elle accepte de remplir une mission pour la Société. En échange elle aura une place de gouvernante dans un palace, ce que sa formation lui permet. Cali va accepter et se retrouver avec un mâle qui sombre un peu plus dans les stéréotypes de ce type de littérature que les précédents (patron qui s'est élevé à la force du poignet (pas de sous-entendu), outrageusement beau et sexy, bien pourvu, un dieu au lit, etc.). Mais si l'univers de la Société est toujours présent, les deux personnages n'en font pas partit ! Cette relation est plus dominante que celle du tome 2 et le côté malléable de Cali peut surement un peu dérangé. 

Dans le tome 4, on plonge plus véritablement dans l'univers de la Société. On découvre cette fois l'un des rouages les plus important de l'organisation, la "gardienne de l'oméga", la jeune fille qui s'assure des dossiers sur chacun des membres de la Société. L'espionne de l'ombre. La protégée des Duivel. 
On va justement retrouver les Duivel, qui commencent à prendre doucement leurs distances, apportant également une note plus grave, plus sombre au roman. 
Lou va devoir enquêter sur un réseau qui semble se constituer et sérieusement menacer la Société et ses membres. Mais l'enquête de Lou va l'amener à croiser la route de Liam, et le chasseur pourrait bien devenir la proie.
J'ai moins aimé cette intrigue, même si le côté plus noir m'a plu. De plus, le fait que l'auteur n'hésite pas à donner de l'importance à une femme est plaisant, néanmoins le schéma se répète avec un dominant et une plus soumise. La fin confirme d'ailleurs cet état de fait en revenant à une trame plus classique. 


Le point commun de toutes ces histoires, outre les trames classiques des romances érotiques, c'est bien le style de l'auteur. Le vocabulaire est toujours le même, les tournures de phrases et les expressions se retrouvent toutes les 20 pages en moyenne ce qui fait qu'après 4 tomes je n'en pouvais juste plus. Outre le fait que ce soit d'un niveau familier et cru, j'ai eu beaucoup de mal avec le fait que l'auteur insiste lourdement sur certains points. Parler de relations sexuelles, orales ou non, ce n'est pas évident parce qu'il faut éviter de faire toujours la même chose et de sombrer dans la routine. Mais ce qui est valable dans le couple l'est aussi dans une série. Du coup les héroïne qui "s'ouvrent" à la sodomie, avec les mêmes mots/expressions, les descriptions de fellations qui se ressemblent toutes etc. (le pire ? toutes les héroïnes sont des femmes fontaines et trop d'insistance sur ce fait m'ont fait remarqué que d'un point de vue technique, ça mouille et que si l'auteur essaye de s'occuper de ce détail parfois, c'est souvent qu'elle l'oublie !). J'avoue que ça fait beaucoup. Il n'y a pas de variété et cette insistance lourde a plus eu tendance à m'agacer qu'autre chose. Le style est assez simple et directe mais je pense que le but principal de ce genre de littérature ce n'est pas ça non plus, mais plutôt les scènes sensuelles, qui, en elles-mêmes, tiennent leurs promesses.

Pourtant en soi ce sont des histoires qui ne sont pas "mal" et qui ont des bons points (j'avoue avoir préférée l'histoire n°3 pour son héroïne plus assumée et prête à faire ce qu'il faut, quitte à souffrir, en restant réaliste et lucide sur le monde et sa place dans ce monde). 

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