Quatrième de Couverture :
Le
livre s’ouvre sur l’image d’une jeune fille, Alice Arcania, qui se
tient debout face à l’océan, seule sous la pluie. Une jeune fille bien
étrange, qui veut seulement être libre et vivre ses rêves. Elle décide
alors de partir à Seattle pour commencer une nouvelle vie. Là-bas, à la
suite d’un heureux hasard, elle est engagée par le FBI où elle excelle
rapidement grâce à son déficit d’inhibition latente, véritable don lui
permettant de remarquer les détails les plus infimes. Cannibales,
tueurs en série, psychopathes en tout genre, Alice se retrouve vite au
pays des crimes, et cette nouvelle existence la ravit! Mais elle n’en
demeure pas moins mystérieuse pour son entourage: d’où lui vient sa
passion pour les séries et son goût pour les balades au bord de l’océan
?
Note :
♣♣♣♣♣
Chronique :
Le
bouquin est un pavé. Je commence par ça, parce que ça surprend la
première fois. D'aspect presque carré, épais mais néanmoins élégant dans
sa texture et le design propre à la société d'édition.
J'ai
choisi de le lire parce que j'étais intriguée par le synopsis et que ça
avait l'air sympa. Et ça l'est ! Mais il y a un certain nombres de
choses que je me vois obligé de pointer du doigt.
Pour
commencer, parlons plus généralement de l'histoire, pour bien situer
les choses. Alice est une jeune fille mystérieuse, qui n'aime pas parler
d'elle ou de son passé. Elle va rapidement travailler pour le FBI où
elle rencontrera à la fois l'amitié, l'amour et d'autre choses encore.
On la suivra à travers plusieurs affaires de crimes à résoudre, nous
permettant de suivre des enquêtes et d'en apprendre un peu plus sur elle
- ou son patron d'ailleurs.
Le
premier truc qui dérange, ce sont les fautes. Oh ce ne sont pas
forcément des grosses fautes hein, un "en" qui se transforme en "ne",
des mots qui disparaissent - parfois au profit d'autre n'ayant aucun
rapport - et (une fois seulement je l'accorde) ce que je déteste le plus
: le mauvais prénom d'un personnage ! Ça arrive à de plus grande
maison, mais ce n'est pas une raison. Alors je ne pointe personne du
doigt, je dit juste : je ne suis pas une maniaque de l'orthographe (tout
le contraire en fait) mais si ça me saute aux yeux c'est beaucoup !
Ensuite
si l'idée des "codes" des séries américaines est bonne, il ne faut pas
pousser. Les références sont certes fréquentes, mais sont aussi souvent
sur la même série. Ceci dit c'est amusant de chercher.
Non
je dirai que ce qui pêche le plus ce sont les tics d'écriture. On
"sent" - il n'y a pas d'autre mot - la jeune auteur, le français. Pour
avoir lu des romans de divers "niveau" (je ne parle pas de qualité mais
plutôt d'expérience et de maturité des auteurs) on sent que ce roman là
est jeune. Certaines phrases sont trop travaillées, et ne sont plus
naturelles, tandis que d'autres sont au contraire absolument pas
crédible ("tomber sur la tronche", je ne m'en remet toujours pas ! et en
plus ça me fait penser à une autre auteur). Du coup ça gêne un peu. Les
relations et réactions des personnages ne sont pas toujours cohérentes
et crédibles.
Les répétitions
également vont au début, mais au trois quart du livre ont commencé à
m'agacer un peu plus : "les Gosses" (majuscules où vous voulez il y a
tout eu) c'est "amusant" au début...plus quand c'est 7 fois par page à
toutes les pages. Les guillemets aussi qui se mettent à surgir un peu
partout sont surprenant...
En
revanche, j'ai beaucoup aimé l'idée du narrateur omniscient et
omnipotent. Ça m'a rappelé le français au lycée (j'ai fait S hein, pas
de quoi fouetter un chat) et les études de texte, ça m'a fait sourire
c'était plutôt original et sympa.
Dans
l'ensemble ce roman est en demi-teinte. De très bonnes idées, une bonne
idée de fond mais des maladresses dans la réalisation. Tantôt trop,
tantôt pas assez, l'auteur oscille et ne se fixe pas. Outre les
corrections, ce texte pourrait peut-être être retravaillé afin de
dévoiler tout son potentiel, parce qu'il en a. Je dois d'ailleurs avouer
que la présentation en saison et en épisode était géniale.
Je sais qu'il est très difficile de re-re-...-re-travailler son texte, mais celui-là le mérite encore un peu. Il est pas mal, avec du potentiel, donc tous mes encouragements à l'auteur.
Je sais qu'il est très difficile de re-re-...-re-travailler son texte, mais celui-là le mérite encore un peu. Il est pas mal, avec du potentiel, donc tous mes encouragements à l'auteur.
Alice au pays des crimes
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