vendredi 19 juin 2015

Dieu me Déteste - Hollis Seamon

Quatrième de Couverture :
New York, hôpital Hilltop. Richard sait qu'il ne fêtera pas ses dix-neuf ans, mais il a une furieuse envie de vivre ! Et d'embrasser Sylvie, la jolie fille de la 302... Contre la montre, le corps médical et sa famille toquée, ce Roméo casse-cou décide donc de flamber ses derniers rêves. Jusqu'à jouer son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort... Ode explosive à l'adolescence et à l'amour, défiant la maladie et ses clichés, ce roman bouleversant offre une leçon d'humour ravageuse et une extraordinaire leçon de vie. 
Note :
♣♣♣♣
Avis :
Un roman que j'ai vu relativement encensé par la blogosphère, une sortie poche...il a donc fait parti des rares romans papiers que j'achète encore. Au final, j'en suis déçue et j'aurai préféré une édition numérique pour découvrir le texte, mais ne pas autant m'investir dedans.

L'auteur nous raconte une tranche de vie, celle d'un adolescent de 18 ans qui se sait condamné (mais qui au fond de lui, se demande s'il ne peut pas y avoir un sursaut d'espoir, un petit allongement du délai). Malgré sa condition, ou plutôt en raison de cela, il est provocateur, profiteur. Il jouit de chaque instant au maximum de ses capacités et n'hésite pas à s'amuser aux dépends des autres pour passer le temps. Il rêve d'embrasser sa voisine, déteste la harpiste du couloir, aimerait faire la fête à Halloween comme quand il était gamin et ne supporte pas le père de sa voisine.

Au final ce roman n'aura pas su me convaincre ni par le fond, ni par la forme. Le récit est assez linéaire, sans grande profondeur d'écriture à mon goût. On a du mal à se mettre à la place du héros, et ce dernier n'est jamais réellement présenté comme un personnage que l'on aurait envie de connaître pour autant. Les personnages sont très superficiels, et n'existent que pour un très court moment, entre deux portes. Le héros est suffisamment égoïste pour ne pas s'y intéresser et l'auteur ne réussit pas à surmonter cela (et une narration à la première personne) pour nous les faire vraiment découvrir. Il y aura quelques tentatives (à travers la partie de poker ou la grand-mère) mais rien de bien concluant.
Le seul personnage qui m'aura un peu touché c'est l'oncle. Présenté comme un mélange de SDF et de drogué/fêtard sur lequel on ne peut pas compté, il se révélera bien plus profond qu'il n'y parait et surtout avec une sensibilité aiguë et bienvenue dans ce cynisme hospitalier.

Quant à l'histoire, c'est simplement quelques jours du quotidien d'un adolescent du service palliatif. Un jeune homme que son corps trahit peu à peu mais qui aimerait pourtant continuer à être normal : faire des bêtises et pourquoi pas avoir des relations sexuelles (difficile comme on est presque aveugle, sans force et sans grand sex-appeal). On suit quelques unes de ses aventures, mais il n'y a pas vraiment de message ou de leçon. Juste une tranche de vie pour que l'on se rappelle que partout dans le monde, la maladie n'attends pas le nombre des années.

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3 commentaires:

  1. Je pense que j'ai mieux aimé que toi, même si je n'ai pas non plus sauté au plafond. J'ai aimé le côté désespéré sauvage de tout ça.

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    1. il n'est pas désagréable, mais j'aurai aimé que l'auteur aille plus loin, justement dans ce côté désespéré et sauvage.

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  2. lecture en demi teinte pour moi, j'ai trouvé que ça manquait d'émotions (dommage vu le sujet)

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