dimanche 25 septembre 2011

Le Passager - Jean-Christophe Grange

Quatrième de Couverture : 
Je suis l'ombre.
Je suis la proie.
Je suis le tueur.
Je suis la cible.
Pour m'en sortir, une seule option : fuir l'autre.
Mais si l'autre est moi-même ?
Note : 
♣♣♣♣♣
Avis : 
Merci aux éditions Albin Michel pour m'avoir permit de lire ce livre. Je dois avouer que j'étais assez craintive. J'ai déjà eu l'occasion de lire deux romans de cet auteur (Miserere et Le Serment des Limbes) et je n'ai pas eu de bon retour. En effet je reprochais un aspect "mystique" et une fin trop ouverte à ces deux romans. Néanmoins je me suis lancée dans Le Passager, sans trop savoir le contenu puisque vous pouvez constater que la quatrième de couverture est plutôt avare de détails, mais j'ai été plutôt agréablement surprise.
Tout d'abord parlons un peu de l'histoire.
     Tout commence par la découverte d'un homme amnésique qu'on escorte à l'HP (Hôpital Psychiatrique) de Bordeaux. Le médecin, renfermé, va tenter d'aider cet homme qui essaye de retrouver sa mémoire. Mais à mesure des les souvenirs reviennent, le médecin constate que les souvenirs sont faux. L'homme se construit inconsciemment une nouvelle identité. C'est une fugue psychique.
     De l'autre côté, on a une jeune officier de police qui va se retrouver sur une affaire des plus étrange : on a tué le Minotaure. A la gare de Bordeaux, un cadavre a été retrouvé, sur lequel on a enfoncé une tête de taureau.
     Matthias Freire, le psychiatre, et Anaïs Chatelet, la flic, sont deux personnalité opposées, mais déterminées à aller au bout des choses. Et leurs deux affaires pourraient être liées.
Très vite, Matthias Freire découvre qu'il souffre du même syndrome de fuite que l'amnésique de la gare. Il va alors tenter de remontrer le fil de ses identités perdues, jusqu'à retrouver qui il est vraiment. Mais au fond, un doute le ronge : et s'il était le Tueur de l'Olympe ?
Quant à Anaïs, elle va se brûler les ailes sur cette affaire. Trop impulsive, trop pleine de rage et de haine, elle va se retrouver elle même en prison, et seule sa conviction que l'étrange Freire est innocent va l’aiguillonner dans cette enquête.
Deux âmes perdues, deux êtres paumés, lié par une affaire qui les dépasse et met en échec toutes les polices.
Il y a plus dans cette affaire qu'un tueur qui s'inspire de la mythologie. Cela pourrait être un complot à grande échelle. Une manipulation de l'armée et de l'état. Ou alors...Freire est vraiment le coupable.
C'est une quête désespérée pour ces deux personnages qui ne vont plus que se croiser par hasard. Il est passionnant de remontrer le fil des identités de Freire, de voir comment il perdait la mémoire, et se reconstruisait. Comment il en est venu là. On aime tout autant l'enquête de police d'Anaïs, qui refuse de se laisser abattre, que ce soit par son passé ou par les règles, et veut prouver l'innocence d'un fugitif.
Le dénouement est surprenant et en même temps attendu. Dans la veine de ce qui a précédé. Malheureusement, l'auteur a une nouvelle fois twisté sur la fin, et l'a laissé ouverte. Le roman s'arrête littéralement en cours d'action, et ça je déteste. Ce n'est pas vraiment fini, il nous manque les détails de fin. C'est la troisième fois que ça arrive, et j'en viens à me demander si c'est une volonté de l'auteur pour laisser au lecteur la possibilité d'imaginer ce qu'il veut ou si c'est juste qu'il ne sait pas comment finir pour rester au niveau de l'histoire.
Concernant le scénario, je me suis facilement laissée emporter, malgré quelques incohérences. On se laisse volontiers manipuler et je crois qu'on préfère suivre l'enquête du psychiatre (qui est d'ailleurs la plus importante, celle qui prend le plus de place dans le roman) que l'enquête policière qui, du coup, passe un peu au second plan et sert de support aux multiples identité de Freire.
En conclusion je dirai que c'est un bon thriller psychologique, qui joue sur des faits plutôt originaux (la fuite psychique et les changements d'identité successifs et inconscients sont originaux et passionnants) qui, malgré quelques incohérences, présente un ensemble bien tenu et qui ne se délite pas sur la fin. Je reprocherai juste la fin "ouverte" (je suis polie) qui s'arrête au milieu de l'action, et laisse le lecteur particulièrement frustré.

Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Albin Michel
749 pages
24.90€



3 commentaires:

  1. J'adore Grangé, vivement que je puisse lire celui là ! (j'ai adoré Miserere par contre j'ai trouvé la fin ridicule lol). Ta chronique m'intrigue beaucoup !

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  2. Tiens, tu n'aimes pas la fin non plus ^^ A part ça, ce petit détail, j'ai bien aimé. Je suis tolérante sur les incohérences (les petites) parce que j'ai trouvé le scénario intéressant =)

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  3. Ça craint, je me rappelle que j'avais vraiment beaucoup aimé Miserere mais je suis incapable de me souvenir la fin !!

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