mardi 31 mai 2011

Si pâle, si mince, si morte - Daniel Walther



Présentation de l'éditeur : 
Entre érotisme et fantastique, les textes de ce recueil participent du réalisme le plus cru et de la fantaisie la plus débridée. La novella qui donne son titre au livre est une variation cruelle sur le thème très contemporain de l'anorexie mentale des jeunes femmes/filles modernes, véritable antichambre de l'enfer du siècle. Le Démon n'est jamais loin, qui se travestit en maître de ballet des ténèbres, caché sous de lugubres oripeaux. Et les femmes, si elles se révèlent souvent fatales, inventent mille façons de se jouer des tristes machos que nous sommes. Qui songerait réellement à nous plaindre?

Chronique :

Lorsque j'ai choisi ce livre, je m'attendais à un recueil de nouvelles sur l'anorexie. Nouvelles peut-être présentée sous un angle un peu “fantasmagorique” ou “onirique”, avec ce détachement propre aux personnes qui en sont atteintes.
Peut-être à une certaine poésie, j'étais même prête à lire un peu de mystique (alors que je déteste ça)…

Mais alors ça ??? Certainement pas.
L'anorexie n'est que vaguement traitée dans la première des quatre nouvelles, et encore de manière…plus que secondaire.
Le vrai thème est en fait une sorte d'érotisme écœurant et de bestialité sexuelle. Une volonté pour les personnages de posséder ce qu'ils ne devraient pas convoiter, par la violence ou la honte.

La quatrième de couverture est plutôt séduisante, et trompe bien son monde. Les femmes de ce roman ne se “jouent” pas des hommes, plutôt les hommes rêvent de les prendre/violer/blesser. Certes dans la première nouvelle les filles se veulent parangon du sophisme et de la luxure, mais uniquement par manipulation mentale, et le personnage qui le décrit nous fait bien passé l'écœurement face à cela. Alors qu'en soi, le sophisme n'est rien de plus qu'une relation entre deux personnes consentantes…mais là n'est pas le sujet.

Je vous fais grâce des descriptions de la troisième nouvelle qui donne envie de vomir et de jeter le livre.

Concernant le style, il y a une chose qui me rebute d'entrée, avant même de lire le texte : c'est la présence systématique, permanente, surabondante de parenthèses et autres guillemets. Ca coupe la lecture, casse le rythme, bref je n’aime pas. Et là que ce soit pour la préface, qui n'est pas de l'auteur, ou pour les textes, on y a droit tout le temps ! Et je te mets du gras, de l'italique, des “/”…je craque !

Concernant l'écriture, c'est très saccadé rapide, on voit que ce n'était pas vraiment le but premier de l'auteur. Ça condense “l'action”, et fait tourner les pages à une vitesse folle, et du coup on ne voit même plus le texte (ce qui n'était vraiment pas plus mal dans mon cas).
Je n'ai pas accroché du tout à la plume de l'auteur, qui se veut poétique et réaliste.

J'ai lu de nombreux livres sur des thèmes parfois durs, et écrit avec une poésie qui vous tire les larmes des yeux. Là niet !

Donc mon conseil serait passez votre chemin ! Je me doute bien qu'il y a peut-être des gens qui ont vu la beauté du texte et les messages de l'auteur, et dans ce cas, je leur demande de me l'expliquer parce que là, je ne vois pas.

Si pâle, si mince, si morte
Daniel Walther
Nouvelles Vagues
174 pages
17€

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire