Elles et la Cendre by Alice DoublierMy rating: 4 of 5 stars
Deuxième partie de cette duologie. Dénouement, révélations, ultimes actions et choix à faire.
L'autrice continue à nous tisser le destin de ces trois femmes si différentes les unes des autres.
L'une est une créature sauvage, de feu et de passion. Elle ne se connait pas, veut sauver le monde, mais le détruit. Doit sacrifier ce qu'il lui appartient, comme ce qu'elle ne possède pas.
La deuxième est une créature de l'esprit, mais se bat et se laisse consumer par la passion. Alors que son avenir semblait tracé, elle perd tout petit à petit. Elle va devoir se trouver seule.
La dernière a été mise de côté, a provoqué plus de drames et fait couler plus de sang que tous les autres réunis. Pourtant, ce serait une erreur que de la mettre de côté.
L'autrice nous propose le dénouement du conflit qui était larvé dans le tome 1. Mais si c'est une guerre d'armes, il y aura aussi des mouvements politiques, des prises de position. Elle va réussir à jongler entre actions et politique de manière assez brillante. Les passions, les combats et les réflexions se trouvent à part égales ici.
Nous allons avoir les réponses à toutes nos questions, nos interrogations. Si par moment, on peut craindre que la fin soit un peu "rapide" ou "facile", il faut reconnaitre toutefois qu'un procès détaillé et long serait un point négatif pour un roman. Oui il y a des ellipses, oui certaines décisions semblent un peu prise rapidement et facilement. Mais plus aurait été ennuyeux.
On pouvait, moi en tout cas, je m'interrogeais beaucoup sur la place laissée à l'amour et à la romance. Dans ce tome 2, l'autrice continue d'évoquer l'amour sous différentes formes. Un amour passionné, un amour raisonné. Un amour lent à éclore ou flamboyant comme une flamme. L'amour que l'on a pour sa famille, ses amis. Mais aussi les erreurs et les horreurs que l'amour peut également nous pousser à commettre.
J'ai vraiment apprécié la prise de risque de l'autrice de faire d'Alyhia un personnage qui ne sombre pas dans la facilité. Ce n'est pas une romance facile. Au contraire, elle remet en question (par choix, ou de force) ce qu'elle ressent et les liens qu'elle a noué. Elle doit réfléchir à ses relations et se demander si elle est dans une situation de confort ou si elle éprouve autant de sentiments qu'elle en génère.
Mais encore plus que cette prise de risque, c'est le personnage d'Efia qui prend enfin toute son ampleur. Après tout un tome qui l'a vue diminuer et se réduire à l'ombre de ce qu'elle aurait pu être, la princesse va pouvoir se mettre à agir par et pour elle-même.
Si je n'ai pu éprouver que du mépris, mais aussi de la compassion et de la compréhension, pour elle dans le précédent, j'ai appris à lui pardonner et à faire preuve d'empathie envers elle. On veut aller vers elle et se tenir à ses côtés pour voir ce qu'elle va devenir maintenant que la fleur qu'elle est peut s'épanouir.
Au final, c'est un duo de roman vraiment incroyable auquel il faut donner sa chance. Politique, romance, famille, guerre, magie et sang. Nous avons un univers riche et des personnages variés, complexes. Ils ne laisseront pas les lecteurs indifférents.
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