Quatrième de Couverture :
Nice, 1922. Deux prostituées sont assassinées. Bientôt, ce sont des enfants qui disparaissent et qui sont retrouvés égorgés aux quatre coins de la ville dans une mise en scène macabre. Louis Forestier se lance sur les traces de celui que les journaux ont surnommé l’« Ogre ». Il est épaulé par Frédéric Berthellon, un spécialiste des pathologies mentales. Des ruelles miséreuses du vieux Nice aux luxueuses villas des hivernants, chaque indice est interprété pour tenter de saisir les motivations de l’Ogre, et de remonter sa piste.Note :
♣♣♣♣♣Avis :
Je n'ai jamais lu de roman de cet auteur, même si j'ai entendu de bons échos. Je découvre cet auteur à travers ce livre audio et j'avoue que je suis un peu déçue.
On suit l'enquête du commissaire Forestier à Nice : des prostituées assassinées et des enfants disparus qui sont retrouvés assassinés selon un étrange modus operandi. Afin de l'aider, Forestier fait appel à un de ses vieux amis, le docteur Berthellon, psychiatre à Saint Anne. Aidé par ce spécialiste, ils vont tenté de dresser un portrait du meurtrier pour arriver à mieux l'appréhender. Une sorte de profilage avant l'heure. L'histoire se déroule dans l'entre-deux guerres (1922/1923) mais excepté pour les téléphones, on ne sent pas vraiment le décalage temporel par rapport aux romans contemporains.
Les personnages ne sont pas assez creusés à mon goût, on les survolent tellement que je n'ai pas réussi à m'attacher à l'un ou à l'autre. On voit plus l'Ogre, qu'on suit à différentes étapes de sa vie, mais même lui, j'ai eu du mal à m'y intéresser. Certes il a une vie difficile et l'auteur tente vraiment d'inspirer à la fois l'horreur et la pitié, mais je suivais son histoire avec un certain détachement. Frédéric et Louis ne sont que des outils, et Raphaël pas mieux, ce qui fait qu'ils ne servent qu'à faire avancer l'enquête et non à intéresser le lecteur. A tel point que l'auteur ne leur donne pas la vedette.
Question intrigue, on va rapidement découvrir la vérité, restera alors à attraper l'Ogre. Un petit côté Colombo qui fonctionne assez bien mais qu'il faut prendre en compte, tout les lecteurs de polar n'apprécie pas.
Bon, j'ai écouté ce roman plus que je ne l'ai lu. La rythme de lecture est très lent, et le narrateur a un style très particulier. Il impose son propre rythme aux phrases, faisant fi des règles de français et de ponctuation. Par moment il fait de longues pauses, signifiant la fin d'une phrase, mais en fait non et il reprend le récit. Du coup il faut être très concentré pour faire la différence entre une sorte de parenthèse et une nouvelle phrase. Par moment il lit deux fois la phrase et on entend le bruit du papier. C'est perturbant. Il y a également des petites fautes de concordance de temps, de genre et de nombre.
Enfin, les voix : le narrateur garde presque la même voix tout le temps, seul Raphaël réussit à se détacher du lot. Du coup pas toujours facile de suivre. Les intonations sont les mêmes, mais par moment il prend une intonation amusée pour autre chose que les dialogues. Mais le plus gênant pour moi a été d'écouter Frédéric. Le narrateur le fait bafouiller et hésiter dans toutes ses phrases. Je n'ai pas réussi à lier le son au personnage décrit (ce qui peut également expliquer pourquoi je ne me suis pas attachée au personnage).
Voilà dans l'ensemble c'est une intrigue assez moyenne et une lecture assez moyenne également. Je n'ai certes pas écouter des dizaines de livres audio, mais j'ai déjà été plus convaincue.
Infos :
- Le Murmure de l'Ogre
- Valentin Musso
- Lu par : Julien Allouf
- Editions Thélème
- 427 pages chez Seuil
- 21 € (CD MP3) - 19.90 € (papier) - 15.99 € (numérique)
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