Quatrième de Couverture :
Fraîchement muté à Strasbourg, le jeune commissaire Gwendal Pavlovsky est chargé d'enquêter sur une série de meurtres à l'étrange signature. Le commanditaire de ces assassinats semble jouer une partie d'échecs dont les pièces seraient des personnages de chair...
Note :
♣♣♣♣♣
Chronique :
Je vais commencer ma critique en parlant
 de l'objet en lui même. Il est très agréable à tenir en main et c'est 
vraiment un objet soigné. La démarcation entre la tranche et la face 
avant (ou externe) n'est pas marqué, on sent vraiment une continuité, 
c'est un angle adoucit. Du coup, l'objet prend beaucoup moins les plis.
Pour tout dire, mon exemplaire a frôlé 
l'accident, mais la qualité de la couverture a fait qu'il n'y a plus 
aucune trace de la pliure. C'est parfait de ce point de vue là.
Pour ce qui est du contenu, il y a 
quelques petites choses à redire toutefois. Pour commencer il y a 
plusieurs coquilles d'impression qui ont tendance à un peu gâcher la 
lecture. Des points à la place des virgules, ça passe une ou deux fois, 
mais pas sur presque toute la deuxième moitié du livre. Vraiment 
dommage.
Passons un peu à l'histoire maintenant.
Il y avait une volonté manifeste de la 
part de l'auteur à mêler une enquête policière et des échecs. C'était 
réellement filer la métaphore classique, et c'était une bonne idée. 
Malheureusement, ça sonne creux au départ, et à la fin le rapport 
devient artificiel. Je trouve que les échecs ne sont pas "si" importants
 que ça et même en prétexte ce n'est pas heureux.
L'enquête en elle-même est très longue à
 démarrer, et l'auteur a pris le partit de nous dévoiler le nom de l'un 
des protagonistes dès le prologue. Pourquoi pas, ça fait un peu Colombo,
 mais ce n'est pas exploité par la suite et c'est dommage du coup de 
posséder cette information. La seconde moitié de l'enquête est un peu 
plus intéressante et construite, mais va malheureusement trop vite, 
peut-être pour compenser la lenteur des début. Du coup, on se retrouve 
un peu étourdit et j'ai eu du mal à accrocher.
Mais ce qui m'a le plus gêner, ce sont 
les personnages eux-mêmes. On a beaucoup de mal à s'attacher à au moins 
un d'entre eux. De mon côté ça aurait pu être le cas pour Zora ou 
Rivoli, mais à chaque fois un détail vient tout gâcher. Je ne trouve pas
 qu'un jeune commissaire aux dents longues soit forcément un personnage 
sympathique de prime abord, d'autant que dans le début du roman - dans 
ses pensées - il prend tout le monde de haut. C'est particulièrement 
agaçant, même s'il finit par, un peu, changer sur ce point. De plus, à 
30 ans être alcoolique (pas dépendant attention je n'ai pas dit ça) et 
carburer au whisky ce n'est pas vraiment un modèle à suivre.
Pour Zora, la pauvre n'est pas assez 
développée. Par moment on est dans sa tête, mais même là elle se cache 
d'elle-même et le lecteur n'en sait pas plus sur elle ou sa 
personnalité. Même remarque pour tous les autres.
C'est dommage, il y avait de bonnes 
idées et des pistes intéressantes, mais un ensemble de petits détails a 
fait que je n'ai pas réussi à m’accrocher à l'histoire et à la savourer.
 Tant pis.
Meurtres sur échiquier
Yann-Hervé Martin
Les Nouveaux Auteurs
356 pages
19.20€

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